Les affrontements armés qui ont repris le 17 janvier à Bouar ont contraint de nombreuses familles à trouver refuge dans l’enceinte du village d’enfants SOS.
Répondre à des besoins urgents
« Une aide alimentaire a été mise en place par le Programme Alimentaire Mondial des Nations-Unies le 20 janvier mais cela ne suffit pas à couvrir les besoins de la population », a précisé un coordinateur de SOS Villages d’Enfants Centrafrique.
« Face à cette situation d’urgence, nous avons rapidement mené des évaluations concernant les besoins alimentaires mais aussi en termes de protection et d’hygiène, ainsi que de santé physique et psychologique ».
Secourir les familles
En quelques jours, plus de 400 personnes, en majorité des femmes et de jeunes enfants, qui ont fui les violences, ont été accueillies hébergées et prises en charge au village d’enfants SOS.
« Nous nous attendons malheureusement à ce que ces familles demeurent au village d’enfants SOS au cours des prochaines semaines. Nous avons commencé des séances de soutien psychologique afin d’aider les adultes comme les enfants à surmonter la situation ».
Grâce à des fonds d’urgence octroyés par SOS Villages d’Enfants International, l’équipe du village d’enfants SOS de Bouar est en mesure de fournir une aide alimentaire et des produits de première nécessité mais les besoins sont en augmentation.
Veiller au respect des droits
L’Assemblée Nationale de Centrafrique a voté samedi 6 février la prolongation de l’état d’urgence pour six mois. Le président a également donné une brève allocution samedi dans le contexte du 2ème anniversaire de l’Accord de Paix et de Réconciliation du 6 février 2019 dans laquelle il a évoqué la nécessité de poursuivre cet accord malgré la nouvelle crise. Les tensions s’aggravent pourtant entre les forces gouvernementales et les rebelles, qui contrôlent les deux-tiers du pays. Depuis que des groupes armés ont coupé la route principale qui vient du Cameroun, afin d’imposer un blocus à la capitale, Bangui, où l’état d’urgence a été déclaré, les prix des denrées alimentaires ont augmenté et on craint une pénurie.
« Bien que l’approvisionnement soit limité, notre devoir est de protéger les personnes et de nous assurer que leurs droits fondamentaux sont respectés », a rappelé Benoît Piot, directeur de SOS Villages d’Enfants International pour l’Afrique centrale, de l’ouest et du nord.