Coup de neuf à Bobo-Dioulasso - SOS Villages d'Enfants

Coup de neuf à Bobo-Dioulasso

Au Burkina Faso, la rénovation du village de Bobo-Dioulasso, débutée fin 2021, a permis d’intégrer de nouveaux dispositifs de prise en charge. 

 

 

C‘est une rénovation importante que vient de connaître le village d’enfants de Bobo-Dioulasso, l’un des deux que compte SOS Villages d’Enfants Burkina Faso. Ce pays de l’Afrique de l’Ouest est l’un des plus pauvres du monde : plus de 40 % de sa population vit en dessous du seuil de pauvreté.  

 

Les frais de fonctionnement des deux villages sont assurés à 100 % par l’association française. Celle-ci a donc entièrement financé les 600 000 € de travaux indispensables à la sécurité des enfants et des équipes de Bobo-Dioulasso. Parmi ces rénovations, la réfection des toitures et plafonds des 12 maisons familiales du village s’est avérée particulièrement nécessaire : les tôles d’aluminium des toits laissaient passer d’importantes infiltrations qui ont dégradé les murs, et certaines prises électriques n’étaient plus utilisables. Le réseau électrique a également été modifié. Jusqu’alors, l’alimentation des appareils électriques reposait sur un transformateur de la commune. Peu fiable, celui-ci a souvent détruit certains équipements, comme les ordinateurs et les imprimantes, sensibles aux fluctuations de tension. Désormais, le village d’enfants SOS dispose de son propre générateur solaire, qui assure l’alimentation des appareils électriques de l’administration. La protection contre la foudre a été renforcée et le terrain de sport – également utilisé par les enfants des communautés alentour – a été remis à neuf.  

 

« Dans le cadre du suivi de la maîtrise d’œuvre, précise Avril Vignon, responsable de programmes internationaux à Paris, l’association burkinabè a été épaulée par le bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest, qui dispose d’une équipe habituée à suivre ce type de projet. » 

Les équipes locales ont dû composer avec l’indisponibilité de certaines matières premières, puis avec la hausse des prix due à la crise sanitaire et à la guerre en Ukraine. « Mais, grâce à quelques ajustements, le budget initial a été respecté. »  

 

Ces travaux ont aussi permis d’intégrer de nouveaux dispositifs de prise en charge. « Une nouvelle maison d’accueil familiale a été installée non pas au cœur de l’enceinte du village d’enfants, explique Avril Vignon, mais au milieu des autres habitations de la communauté, une nouveauté au Burkina Faso ! » Autre nouveauté : la construction d’une maison d’accueil d’urgence  destinée à recevoir des enfants en besoin d’hébergement immédiat. Enfin, à la demande des familles, des systèmes de petites cultures hors-sol ont été installés afin d’offrir plus d’espaces verts dans le village SOS, et sensibiliser les enfants à l’environnement et à leur alimentation : « Fin mars, se réjouit la responsable de programmes, les enfants récoltaient déjà leurs premières fraises ! »