J’avais 70 ans quand j’ai pris l’avion pour la première fois. C’est arrivé il y a quelques années. Je ne comprenais pas d’autre langue que le népalais. Mais j’ai réussi à atteindre l’Australie pour aller chez ma fille. Une fois que je l’ai, j’étais sur un petit nuage tant la joie de la retrouver était forte.
Avec l’âge augmente les difficultés. Mes habitudes alimentaires ont changé. Je commence à oublier des choses. Je ne peux plus travailler très vite. Je ne peux plus marcher correctement, je ne peux plus voyager. Mes enfants sont grands, ils vivent dans des endroits différents et je dois aller les voir. Mais toutes ces difficultés ne sont rien par rapport à ma joie de revoir mes enfants. Ils sont tous bien installés dans la vie et je suis fière de voir les réalisations de mes enfants. Ils me rendent aussi visite pendant les festivals et c’est un immense plaisir pour moi que mes enfants viennent me voir avec mes petits-enfants !
En tant que mère SOS, j’ai toujours été très proche de tous les enfants que j’ai élevés. Je me sens également liée à chacun d’eux. J’ai un souvenir spécial avec ma fille que je suis allée voir en Australie le mois dernier. Je l’ai eu quand elle n’était encore qu’une enfant. Elle était très petite et je me suis assurée qu’elle mange bien et qu’elle soit en bonne santé. Je me suis tellement bien occupée d’elle que j’ai reçu un prix pour avoir été la mère de l’enfant le plus en santé !
Aujourd’hui, je vis une vie de retraité et c’est une vie calme. Mais je ne m’en plains pas beaucoup. Au lieu de cela, moi et mes amis, nous essayons de revivre les moments marquant et sympa de notre jeunesse dans notre mémoire. Je suis quelqu’un qui doit continuer à faire des choses, j’ai besoin de bouger. Mais il n’y a pas grand-chose à faire. Ainsi, la plupart du temps, j’essaie de passer mes journées à faire même de petites choses qui prennent beaucoup de temps. Quand tous mes travaux sont terminés, je me promène d’une pièce à l’autre et mes amis me disent qu’il faut que je me repose car je suis faible. Mais c’est mon habitude et je ne peux pas m’en débarrasser.