Un million de personnes a fui l’Ukraine en sept jours et l’Union Européenne estime que 18 millions d’Ukrainiens sont touchés par le conflit, soit près de la moitié de la population du pays.
La situation dans la région de Lougansk s’aggrave, rapporte le personnel de SOS Villages d’Enfants Ukraine. Sievierodonetsk et Popasna sont continuellement bombardés et la ville de Starobilsk est occupée. Dans ces zones, les rayons des magasins sont presque vides, les distributeurs automatiques de billets sont à court d’argent et les paiements par carte ne sont plus acceptés. Le versement des prestations de l’État aurait cessé.
Dans la région de Kiev, les services bancaires et autres facilités sont fonctionnels pour le moment. De violents combats se poursuivent dans certaines parties de la ville. L’équipe de SOS Villages d’Enfants Ukraine est de plus en plus réduite sur place, de plus en plus de collègues évacuent vers les régions de l’Ouest.
La situation est telle qu’il est difficile de se projeter dans les jours qui viennent. « Nous nous retrouvons sans avenir », déclare Serhii Lukashov, directeur national de SOS Villages d’Enfants Ukraine.
Le travail continue malgré tout.
SOS Villages d’Enfants Ukraine et des organisations partenaires locales coordonnent l’évacuation des enfants pris en charge par des institutions résidentielles de Kharkiv, Berdiansk et Slavyansk vers la région de Dnipropetrovsk, dans le centre de l’Ukraine. Les enfants seront hébergés dans un refuge de la ville de Dnipro où SOS Villages d’Enfants et les organisations partenaires doivent fournir des services de base et un soutien psychosocial.
SOS Villages d’Enfants Ukraine et le Réseau ukrainien des droits de l’enfant ont mis en place un service d’assistance téléphonique pour fournir un soutien psychologique à distance aux familles d’accueil et aux travailleurs sociaux.
Le personnel de SOS Villages d’Enfants Ukraine continue de contacter à distance les familles des programmes, mais cela devient de plus en plus difficile. A ce jour, les enfants et les familles d’accueil que nous accompagnons, mais aussi le personnel de l’association, sont dans état émotionnel dégradé et ont besoin de soutien : la charge de travail des collègues augmente et ils ont aussi un besoin urgent de soutien psychologique.