Le droit de ne pas travailler - SOS Villages d'Enfants

Le droit de ne pas travailler

©Claire Ladavicius

 

La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) reconnait le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social.  

 

160 millions 

 

On estime que 160 millions d’enfants dans le monde sont impliqués dans le travail, soit une augmentation de 8,4 millions d’enfants au cours des quatre dernières années.  

 

Ces enfants sont privés de leur enfance parce que contraints d’exercer un travail mettant en péril leur potentiel et de leur dignité, et nuisant à leur scolarité, santé, développement physique et mental.  

 

Si la grande majorité des enfants travaille dans le secteur agricole, les pires formes de travail des enfants comprennent l’utilisation d’enfants comme esclaves, la prostitution, la vente de drogues, le crime ou l’enrôlement comme soldats dans des situations de conflit ou pour d’autres travaux dangereux.   

 

Le travail des enfants est essentiellement conduit par la pauvreté des familles et des communautés mais il est aussi le produit d’autres facteurs : les normes sociales qui le tolèrent, le manque d’emplois décents, la migration et les situations d’urgence. Il est également une conséquence des inégalités sociales renforcées par les discriminations.  

 

L’action de SOS Villages d’Enfants 

 

Le travail des enfants découle souvent d’un cercle vicieux. Lorsque les parents travaillent dans des conditions d’exploitation, ils ne peuvent généralement pas s’acquitter de leurs devoirs parentaux. Les enfants et les jeunes qui ne reçoivent pas de formation restent prisonniers à long terme de conditions de travail abusives.  

 

Face à ce constat, SOS Villages d’Enfants agit dans le monde à plusieurs niveaux à travers ses programmes :  

  • Les programmes de renforcement des familles apportent un soutien individuel, ciblé, à long terme et global aux familles et fournissent ainsi une aide préventive.  
  • Les microcrédits et les formations permettent aux parents d’échapper à des conditions de travail précaires et dangereuses. Ils peuvent créer leur propre petite entreprise.  
  • Les parents sont soutenus dans les situations de crise afin qu’ils puissent bien s’occuper de leurs enfants et qu’ils sachent où trouver de l’aide.  
  • Les conditions de vie et d’éducation dans les familles sont améliorées à long terme, de sorte que les enfants puissent « être des enfants ».  
  • Les enfants, les adolescents et les jeunes majeurs sont soutenus en cas de difficultés dans leur développement et leur vie quotidienne et sont accompagnés sur le chemin de l’autonomie.  

 

Par exemple en Côte d’Ivoire, où de nombreuses jeunes filles issues de familles vulnérables travaillent comme porteuses sur les marchés, l’association a mis en place le projet Tantie Bagage. A travers un soutien scolaire et pour leur formation, ces jeunes sont accompagnées pour acquérir de nouvelles compétences et réaliser leur plein potentiel.