Pharo a retrouvé le sourire à Yamoussoukro - SOS Villages d'Enfants

Pharo a retrouvé le sourire à Yamoussoukro

En kimono blanc, Pharo* s’entraîne au taekwondo à l’extérieur de la maison familiale, lançant des poings et des coups de pied en l’air. Comme la plupart des enfants de son âge vivant dans des familles SOS de Yamoussoukro, Pharo est un enfant de la crise de 2011 qui a commencé lorsque l’ex-président Laurent Gbagbo a refusé de reconnaître Alassane Ouattara comme vainqueur des élections présidentielles de novembre 2010. Les combats entre les forces des deux camps ont éclaté et ont fait entre 3 000 et 5 000 morts. La région occidentale limitrophe du Libéria a été la plus touchée.

 

« Ce dont ces enfants ont été témoins, nous, les adultes, ne pouvons même pas l’imaginer « , dit Theresa, la mère de SOS de Pharo. « Quand la plupart d’entre eux sont arrivés ici, je me souviens à quel point ils étaient terrifiés à l’idée que les gardes de sécurité portent des uniformes et montent la garde 24 heures sur 24. Il a fallu beaucoup de travail de notre part à tous pour les apaiser et s’assurer qu’ils ne confondent pas ces hommes de bonne volonté avec les mêmes miliciens qui ont pris pour cible leurs familles pendant la crise. » ajoute-t-elle.

 

Theresa a sept enfants dans son foyer. Sa plus jeune est Loulou*, âgée de cinq ans. La petite fille a eu quelques problèmes de santé en grandissant et elle est assez petite pour son âge. Pharo est son protecteur et prend son rôle de grand frère très au sérieux.

 

Grâce à l’amour et au dévouement de sa mère SOS qu’il appelle Maman la Joie, Pharo a grandi en sachant que tout est possible. « Il veut être médecin », dit Theresa. « Chaque fois qu’un de ses frères et sœurs est malade, il s’en occupe, me le fait savoir et veille sur eux comme le ferait un médecin. Il fait la même chose quand je ne me sens pas très bien « , admet-elle.

Pharo, Loulou et Theresa, leur mère SOS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*Les prénoms ont été changé pour protéger la vie privée des enfants