Madagascar : Hommes et femmes unis pour le respect des droits des femmes

Madagascar : Hommes et femmes unis pour le respect des droits des femmes

SOS Villages d'Enfants / MadagascarLes populations du Sud de Madagascar vivent de pratiques coutumières et traditionnelles bafouant les droits des femmes et des enfants. SOS Villages d’Enfants a lancé en juillet 2016 un programme ayant pour but une meilleure compréhension et un plus grand respect des droits des femmes et des enfants dans cette région déshéritée afin que l’ensemble de la communauté puisse s’y épanouir et contribuer à son développement.

 

 

Un partenariat entre SOS Villages d’Enfants Madagascar et l’Union Européenne

 

Fort d’un appui financier de 190 000 euros en provenance de l’Union Européenne et de moyens logistiques et humains mis à disposition par SOS Villages d’Enfants France, le projet « Renforcement de la Société Civile naissante dans le Sud pour promouvoir et défendre les droits de l’enfant et de la femme dans les six districts du sud de Madagascar », porté par SOS Villages d’Enfants Madagascar, répond à une demande de la population locale. Lancé le 16 juillet 2016, il réunit toutes les parties prenantes : associations de femmes, autorités locales, mais aussi hommes et chefs traditionnels. L’un des objectifs est de susciter des changements d’habitude, voire de traditions afin que les droits des femmes soient respectés et qu’elles puissent bénéficier d’une plus grande autonomie au sein de leur communauté.

 

 

Une action touchant 45 000 personnes

 

Le plan d’action s’étend dans les six districts sud de Madagascar (Beloha, Ampanihy, Tsihombe, Ambovombe, Bekily et Betioky). Il prévoit notamment l’obtention de titres d’identité pour 21 000 adultes et enfants, une augmentation de 50% de la fréquentation des services sociaux de base par les familles ainsi que l’amélioration de la prise en compte des droits des femmes et des enfants en coopérant avec les chefs traditionnels et les autorités locales. L’ensemble de ces actions aura des répercussions sur les 45 000 habitants des Fokontany de la région.

 

 

Se former pour se faire entendre

 

Le projet repose également sur six associations de femmes soutenues par SOS Villages d’Enfants Madagascar depuis 2011 qui bénéficient d’aide et de coaching concernant leur organisation interne, gouvernance et méthodologie. Le focus sera également mis sur un renforcement de leurs connaissances en matière de droits des femmes et de l’enfant. Ainsi, pendant 10 jours, les participants ont pu bénéficier d’un appui technique afin de pouvoir à terme gérer de manière autonome leurs activités mais aussi être capables de transmettre leurs connaissances à l’ensemble de leur communauté.

 

 

La population enthousiaste

 

Ce projet entraîne une véritable révolution culturelle dans la région dont toutes les parties ont compris la nécessité. Les femmes comme les hommes sont très enthousiasmés par les actions menées, qui portent déjà leurs fruits:

« Nous, les leaders traditionnels et les hommes, allons soutenir [les femmes] dans leurs décisions et leurs actions » déclare un chef communautaire traditionnel ayant participé aux formations.

 

De leur côté, les femmes ont pris conscience de leur rôle : « Ce ne sont pas seulement les hommes qui ont des responsabilités, mais les femmes également ont les leurs dans tous les domaines »  dit la présidente de l’association de femmes d’Ampanihy. La collaboration est cependant au cœur du projet: d’après la présidente de l’association Ambovombe, « Même si nous allons partager ses connaissances avec d’autres membres de la communauté, nous ne pourrons atteindre nos objectifs toutes seules ».

 

Ce volet de formation correspond à la première étape du projet, il s’agit désormais de faire promulguer par les chefs traditionnels des lois traditionnelles pour éradiquer les violences faites aux femmes et imposer un plus grand respect des droits des femmes en général.

 

Le projet en vidéo :