Une nouvelle étude, co-réalisée par plusieurs entités des Nations-Unies*, a révélé qu’un enfant sur deux dans le monde est victime d’actes de violence physique, sexuelle ou psychologique qui entraînent des traumatismes, des handicaps voire son décès.
Des conséquences sur la vie entière
La violence à l’encontre des enfants couvre toutes les formes de violence subies par les personnes jusqu’à l’âge de 18 ans, qu’elles soient commises par des parents, ceux qui ont la charge d’enfants, des partenaires amoureux ou des étrangers.
On estime que, dans le monde, jusqu’à 1 milliard d’enfants de 2 à 17 ans ont subi des violences physiques, sexuelles, émotionnelles ou des négligences au cours de l’année écoulée. Des études internationales révèlent qu’un quart des adultes déclarent avoir subi des violences physiques dans leur enfance et qu’une femme sur 5 et un homme sur 13 déclarent avoir subi des violences sexuelles dans leur enfance.
L’expérience de la violence dans l’enfance a un impact sur la santé et le bien-être pendant toute la durée de la vie.
Parmi les Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030 : « Mettre un terme à la maltraitance, à l’exploitation et à la traite, et à toutes les formes de violence et de torture dont sont victimes les enfants ».
Un risque d’aggravation
Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF, a fait part de son inquiétude : « La violence à l’encontre des enfants a toujours été omniprésente et la situation pourrait maintenant sensiblement s’aggraver ».
La pandémie de COVID-19 et les mesures prises par les pays pour y faire face ont en effet eu un impact considérable sur la prévalence de la violence à l’encontre des enfants et risquent d’avoir des conséquences négatives à long terme.
« En raison du confinement, de la fermeture des établissements scolaires et de la restriction des déplacements, beaucoup trop d’enfants ont dû rester avec les personnes qui les maltraitent et n’ont pas pu aller à l’école, où ils auraient été normalement à l’abri.
Il faut d’urgence faire davantage d’efforts pour protéger les enfants pendant cette période et après, y compris en considérant les travailleurs sociaux comme essentiels et en renforçant les services d’aide téléphonique à l’enfance ».
Pour en savoir plus :
*Rapport de situation 2020 sur la prévention de la violence à l’encontre des enfants dans le monde – Juin 2020 – Organisation Mondiale de la Santé (OMS), UNICEF, UNESCO, Bureau de la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU chargée de la question de la violence contre les enfants et le Partenariat pour l’élimination de la violence.