Article - SOS Villages d'Enfants

Le droit de ne pas subir la guerre

 

Plus de 150 pays ont signé le protocole facultatif à la Convention internationale des droits de l’enfant concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés, entré en vigueur le 12 février 2002. La Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant demande également aux États de garantir la protection des enfants contre les conflits armés (Article 38).  

   

En 2007, deux principes supplémentaires ont été adoptés à Cape Town (Afrique du Sud) et à Paris dans le cadre d’initiatives internationales.   

 

460 millions 

 

En 2023, 460 millions d’enfants vivaient dans une zone de conflit et au moins 43 millions étaient en situation de déplacement forcé.  

 

Massacres, mutilations, enlèvements, violences sexuelles, recrutements dans des groupes armés et frappes visant les écoles, les hôpitaux et les installations essentielles de distribution d’eau : les enfants vivant dans des zones de conflit continuent de subir des attaques d’une ampleur terrifiante.   

 

L’action de SOS Villages d’Enfants 

 

Depuis l’année 2022 et le début de l’invasion russe en Ukraine, SOS Villages d’Enfants apporte son soutien à son association sœur dans le pays afin de répondre au besoin urgent de protection de 7.5 millions d’enfants et de leurs familles.  

 

Afin de les protéger des horreurs de la guerre, l’association travaille sans relâche avec le financement d’actions et de programmes en soutien à la population ukrainienne comme :   

  • L’évacuation, en toute sécurité, des familles d’accueil bénéficiant du soutien de SOS Villages d’Enfants Ukraine vers des régions sûres en Ukraine et en Pologne;  
  • La fourniture de services essentiels (nourriture, hygiène, vêtements…) et d’abris;  
  • Une transition des actions humanitaires vers le développement de la durabilité et de la résilience;  
  • Une mise en place de programmes de développement de soins alternatifs;  
  • Un accompagnement psycho-social, axé sur la prise en charge des traumatismes liés aux situations de conflits, des enfants, de leurs parents et du personnel de SOS Villages d’Enfants Ukraine.  

Le droit de ne pas travailler

©Claire Ladavicius

 

La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) reconnait le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social.  

 

160 millions 

 

On estime que 160 millions d’enfants dans le monde sont impliqués dans le travail, soit une augmentation de 8,4 millions d’enfants au cours des quatre dernières années.  

 

Ces enfants sont privés de leur enfance parce que contraints d’exercer un travail mettant en péril leur potentiel et de leur dignité, et nuisant à leur scolarité, santé, développement physique et mental.  

 

Si la grande majorité des enfants travaille dans le secteur agricole, les pires formes de travail des enfants comprennent l’utilisation d’enfants comme esclaves, la prostitution, la vente de drogues, le crime ou l’enrôlement comme soldats dans des situations de conflit ou pour d’autres travaux dangereux.   

 

Le travail des enfants est essentiellement conduit par la pauvreté des familles et des communautés mais il est aussi le produit d’autres facteurs : les normes sociales qui le tolèrent, le manque d’emplois décents, la migration et les situations d’urgence. Il est également une conséquence des inégalités sociales renforcées par les discriminations.  

 

L’action de SOS Villages d’Enfants 

 

Le travail des enfants découle souvent d’un cercle vicieux. Lorsque les parents travaillent dans des conditions d’exploitation, ils ne peuvent généralement pas s’acquitter de leurs devoirs parentaux. Les enfants et les jeunes qui ne reçoivent pas de formation restent prisonniers à long terme de conditions de travail abusives.  

 

Face à ce constat, SOS Villages d’Enfants agit dans le monde à plusieurs niveaux à travers ses programmes :  

  • Les programmes de renforcement des familles apportent un soutien individuel, ciblé, à long terme et global aux familles et fournissent ainsi une aide préventive.  
  • Les microcrédits et les formations permettent aux parents d’échapper à des conditions de travail précaires et dangereuses. Ils peuvent créer leur propre petite entreprise.  
  • Les parents sont soutenus dans les situations de crise afin qu’ils puissent bien s’occuper de leurs enfants et qu’ils sachent où trouver de l’aide.  
  • Les conditions de vie et d’éducation dans les familles sont améliorées à long terme, de sorte que les enfants puissent « être des enfants ».  
  • Les enfants, les adolescents et les jeunes majeurs sont soutenus en cas de difficultés dans leur développement et leur vie quotidienne et sont accompagnés sur le chemin de l’autonomie.  

 

Par exemple en Côte d’Ivoire, où de nombreuses jeunes filles issues de familles vulnérables travaillent comme porteuses sur les marchés, l’association a mis en place le projet Tantie Bagage. A travers un soutien scolaire et pour leur formation, ces jeunes sont accompagnées pour acquérir de nouvelles compétences et réaliser leur plein potentiel.  

Le droit d’avoir un niveau de vie décent

 

 

Tout enfant a le droit à un niveau de vie suffisant à son développement physique, mental, spirituel, moral et social.  

 

Alors que le droit à la vie et à la santé concerne la survie biologique, le droit à un niveau de vie décent renvoie au maintien de conditions de vie qui dépassent la simple subsistance : un toit au-dessus de sa tête, des vêtements adéquats, une nourriture saine et en quantité suffisante, etc.   

 

Vivre dans un logement insalubre ou surpeuplé voire dans des abris de fortune a de graves conséquences sur la santé des enfants. Au-delà, ce sont aussi leurs apprentissages qui sont freinés, leur sécurité et leur développement qui sont menacés. Ils sont également régulièrement stigmatisés et victimes de discrimination.   

 

Toute personne doit donc bénéficier au minimum d’une qualité de vie qui lui permet de grandir et de se développer sur tous les plans.  

 

333 millions 

 

On compte aujourd’hui 1 milliard d’enfants souffrant de pauvreté multidimensionnelle à travers le monde.  333 millions d’entre eux, soit 1 enfant sur 6, vivent dans une situation d’extrême pauvreté, soit avec moins de 2,15 dollars par jour. Par ailleurs, la pandémie de COVID-19 a entrainé un retard de 3 ans vis-à-vis des progrès accomplis en matière de lutte contre la réduction de l’extrême pauvreté.   

 

À l’échelle mondiale, les enfants représentent plus de 50 % des personnes en situation d’extrême pauvreté, alors qu’ils ne constituent qu’un tiers de la population mondiale. Les enfants sont près de deux fois plus susceptibles que les adultes – 15,8 % contre 6,6 % – de vivre dans des ménages extrêmement pauvres, où ils ne disposent pas de nourriture en suffisance, d’installations sanitaires adéquates, d’abris, et d’accès aux soins de santé et à l’éducation dont ils ont besoin pour survivre et s’épanouir.  

 

Les enfants les plus vulnérables – notamment ceux qui vivent en milieu rural et ceux dont le chef de famille n’est pas ou peu éduqué – sont nettement plus touchés par l’extrême pauvreté.  

 

L’action de SOS Villages d’Enfants 

 

SOS Villages d’Enfants s’engage à créer avec et pour chaque enfant les conditions d’une vie susceptible de satisfaire ses besoins et ses aspirations, en tenant compte de son identité, de son histoire et en accordant une priorité absolue à ses droits.   

 

A travers ses Programmes de Renforcement des Familles (PRF), SOS Villages d’Enfants accompagne  plus de 40 000 personnes dans 9 pays. Ces programmes ont pour vocation la réalisation des droits de l’enfant dans les communautés vulnérables et pour cela luttent contre la pauvreté systémique.  

 
Parmi les actions clés de ces programmes:  

  • Des formations artisanales et techniques, pour les parents et les jeunes majeurs;  
  • Des aides au démarrage d’activités génératrices de revenu;  
  • Du micro-crédit et la création d’épargnes villageoises;  
  • L’accompagnement vers la transformation d’activités agricoles ou piscicoles pour renforcer la résilience face aux changements climatiques.  

 
L’action de SOS Villages d’Enfants est adaptée au contexte locale et coconstruite avec les communautés bénéficiaires.  

 

Phuong Nguyen Thi, d’un village d’enfants SOS du Vietnam : « Mon rêve de vivre dans une maison où l’on peut faire ses devoirs, dormir dans un lit douillet et serrer dans ses bras un ours en peluche est devenu réalité ».  

Le droit d’aller à l’école

L’accès à l’éducation est peut-être moyen le plus sûr pour les enfants d’échapper à la pauvreté.  

 

La Convention relative aux droits de l’enfant (CIDE) reconnaît l’éducation comme un droit de chaque enfant sur la base de l’égalité des chances. Son article 28 garantit la gratuité de l’enseignement primaire obligatoire pour tous, la gratuité progressive de l’enseignement secondaire qui devrait en tout état de cause être disponible et accessible à tous, et l’accessibilité à l’enseignement supérieur en fonction des capacités. Il énonce l’obligation de l’État de prendre des mesures concernant la fréquentation scolaire.  

 

250 millions 

 

Le nombre d’enfants et de jeunes inscrits à l’école augmente au fil des années.  
Pourtant, il y a 250 millions d’enfants et d’adolescents en âge d’aller à l’école primaire ou au collège qui ne sont pas scolarisés, six millions de plus qu’en 2021.  

 

Cette augmentation est en partie due à l’exclusion massive des filles et des jeunes femmes de l’éducation en Afghanistan, mais elle s’explique également par la constante stagnation des progrès de l’éducation dans le monde.  

 

L’action de SOS Villages d’Enfants 

 

L’ambition de SOS Villages d’Enfants est de permettre à chaque enfant d’avoir un accès à une éducation de qualité.  

 

Dans le monde, l’association opère des structures scolaires, depuis le jardin d’enfants jusqu’aux centres de formations, pour renforcer l’accès à l’éducation d’enfants issus des familles vulnérables à travers une variété d’activités :   

  • Permettre la rescolarisation des enfants et/ou assurer un suivi éducatif pour de meilleurs résultats   
  • Permettre l’accès à une éducation de qualité dans des conditions d’apprentissage décentes (construction d’écoles, financement des frais scolaires et des fournitures, etc.)   
  • Fournir l’assurance d’un repas équilibré par jour dans des cantines scolaires  

 

Ainsi, à Cap Haïtien, dans un contexte sécuritaire et social profondément dégradé, SOS Villages d’Enfants permet l’accès à une éducation préscolaire de qualité à 900 enfants de 3 à 6 ans.  
A Madagascar, l’association permet à des adolescents n’ayant jamais été scolarisés, d’acquérir le socle des connaissances fondamentales du primaire en une année scolaire.  

 
En France, l’association déploie depuis 10 ans le Programme Pygmalion pour l’épanouissement scolaire. Convaincue qu’une partie de leurs difficultés scolaires est liée à la situation de placement, l’association met tout en œuvre pour favoriser la réussite de ces enfants. 
Ce programme compte de nombreuses actions qui concernent l’enfant, ses parents, les équipes des villages d’enfants SOS ou encore l’institution scolaire.   

Le droit d’avoir un loisir

C’est l’un des droits de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) : tous les enfants ont le droit de jouer, d’avoir des loisirs, des activités sportives, culturelles et artistiques.  

Ce droit est bien souvent considéré comme un droit secondaire alors qu’il est essentiel pour le bon développement physique et psychique de l’enfant, son insertion sociale et son émancipation.  

 

En effet, les jeux, les loisirs et le sport sont essentiels pour le développement et l’épanouissement des enfants. Ils permettent aux enfants de s’amuser, de s’exprimer et de développer leur créativité, renforçant ainsi leur confiance en eux. En jouant, les enfants apprennent à vivre en société, à partager et à être solidaires.  

 

7/10 

 

Le coût des loisirs et activités artistiques, culturelles et sportives restent le premier frein à leur accès pour tous les enfants. Malgré la prise en compte des conditions de ressources des foyers, des inégalités sociales subsistent : en France, sept enfants sur dix dont les parents ont des faibles revenus ne sont pas inscrits dans un club ou une association sportive et culturelle. Le ratio tombe à moins de 4 enfants sur dix pour ceux dont les parents disposent de hauts revenus.  

 

Les conditions d’accès aux loisirs ne sont également pas les mêmes en fonction des territoires : urbanisés, ruraux, quartiers prioritaires de la politique de la ville ou ultra-marins. L’enclavement de certains territoires, mal couverts par un réseau de transports, est un obstacle qui se rajoute au coût et aux insuffisances d’infrastructures de proximité qui parfois sont vétustes et peuvent se révéler dangereuses.    

 

L’action de SOS Villages d’Enfants 

 

Consciente de l’impact du sport, des loisirs et de la culture sur le développement de l’enfant, SOS Villages d’enfants plaide pour un accès effectif à ces droits.   

 

De plus, et afin d’assurer à chaque enfant accueilli dans nos villages SOS un accès effectif aux loisirs, au sport et à la culture, notre structure a développé de nombreuses pratiques et programmes, parmi lesquels :   

– tout enfant accueilli qui le souhaite peut pratiquer une activité sportive ou culturelle ;  

– tous les enfants partent chaque année en vacances avec leurs frères et sœurs et leur éducateur ou éducatrice familiale (les enfants sont d’ailleurs invités à participer au choix des vacances) ;   

– un programme associatif national, appelé le Programme d’Épanouissement Par le Sport (PEPS) permet d’utiliser le sport comme levier éducatif à travers des stages collectifs ou individuels.  

 

Le droit d’être soigné

© Peter Käser

 

Le droit à la santé repose sur l’un des quatre principes fondamentaux de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) : la survie et le développement de l’enfant.

  

Être soigné et être vacciné, avoir accès à de l’eau potable, être nourri en qualité et quantité suffisantes, grandir et se développer en bonne santé est un droit dont chaque enfant doit bénéficier.   

 

24 000 

 

Dans le monde, chaque jour, 24 000 enfants de moins de 5 ans contractent et/ou meurent de maladies qui auraient pu être évitées à cause de la pauvreté, de la malnutrition, de la guerre, des catastrophes naturelles, de l’absence de vaccination, du manque d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, de la mauvaise qualité des services de santé, du mauvais état nutritionnel des mères et de l’insuffisance de l’allaitement maternel des enfants…  

 

Grand nombre de ces enfants auraient pu être sauvés s’ils avaient disposé d’un meilleur accès aux soins de santé primaires, notamment à des interventions essentielles peu onéreuses telles que la vaccination, la présence de personnel de santé qualifié à la naissance, le soutien à la mise au sein précoce et la poursuite de l’allaitement, ainsi que le diagnostic et le traitement des maladies infantiles.  

 

L’action de SOS Villages d’Enfants 

 

SOS Villages d’Enfants appelle à une meilleure prise en charge de la situation particulière des enfants protégés, tant leurs besoins de santé sont spécifiques et encore insuffisamment couverts. Ces enfants sont victimes, dans des proportions bien supérieures à la population générale, d’une ou plusieurs formes de maltraitances – physiques, sexuelles, psychologiques – qui causent ou aggravent des problèmes de santé physiques comme psychologiques et ce, jusqu’à l’âge adulte.  

 

SOS Villages d’Enfants mène plusieurs programmes dans le monde et en France pour la réalisation de ce droit. Elle opère ainsi de très nombreux centres de santé ouverts aux populations les plus vulnérables.  

 

Dans le nord du Togo, l’association soutient l’Hôpital Mère-Enfant de Kara, un acteur essentiel de la santé des enfants et de leurs familles. L’Hôpital joue un rôle crucial dans la prévention de la mortalité infantile et maternelle, ainsi que dans la préservation de l’unité familiale, en fournissant des soins de qualité dans les zones où les besoins sont les plus grands.  

 

En France, à travers son programme SOS Care, l’association renforce son action sur le soin mental et psychologique à destination des enfants qu’elle accueille. Le programme vise à créer une culture de l’approche sensible au trauma dans chaque geste de soin et éducatif.   

Les villages SOS et le personnel sont dotés de nouveaux moyens : une formation dédiée à cette question, le développement d’activités à vision thérapeutique (médiation animale ou corporelle, jardin potager, expression écrite), du matériel thérapeutique…   

L’association impulse également une dynamique partenariale avec des acteurs de la pédopsychiatrie pour faire face aux déserts médicaux en la matière.  

Le droit d’être protégé de la violence et de la maltraitance

 

Chaque enfant a le droit de s’épanouir dans un environnement protecteur, d’être protégé contre toute forme de violence (morale, physique, sexuelle…), contre la maltraitance, le travail forcé, l’exploitation ou encore l’enrôlement par des forces armées pour participer à des conflits.   

 

Le droit à la protection est garanti par plusieurs articles de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), notamment l’article 19 contre “toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation”.  

 

40 334 

 

En 2022 en France, 40 334 cas ont été remontés au Service National d’Accueil Téléphonique de l’Enfance en Danger. Les violences psychologiques étaient prédominantes et représentées pour plus de la moitié des sollicitations, suivies des négligences envers l’enfant et des violences physiques.   

 

Dans le monde, ce sont des millions d’enfants qui sont chaque année victimes de différentes formes d’exploitation, d’abus, de négligence, de pratiques dangereuses.   

 

L’action de SOS Villages d’Enfants 

 

SOS Villages d’Enfants accueille des enfants qui ont été victimes de maltraitance, de négligence ou de carences éducatives graves. Elle offre à chaque enfant un accompagnement individualisé répondant à leurs besoins spécifiques.

 

L’association a pour devoir d’identifier et de prévenir les risques pour les enfants accueillis et accompagnés que peuvent représenter certaines personnes, qu’il s’agisse de professionnels, d’intervenants extérieurs ou d’autres enfants, tout autant que les conséquences de programmes mal conçus ou d’une mauvaise gestion opérationnelle.   

 

SOS Villages d’Enfants s’est doté d’une politique de protection des enfants robuste qui s’appuie sur quatre piliers essentiels :   

  • la sensibilisation aux droits et à la protection des enfants,   
  • la prévention de toutes formes de violence,   
  • le signalement   
  • la gestion des incidents de protection ainsi que le suivi des incidents, de la mise en œuvre de cette politique et les mesures d’amélioration de la protection des enfants.  

 

SOS Villages d’Enfants travaille également avec les familles vulnérables pour développer leurs compétences parentales à travers ses Programmes de Renforcement des Familles.  

Dans notre action à l’internationale, nous développons des programmes de sensibilisation pour lutter contre les pratiques éducatives néfastes, les violences éducatives et basées sur le genre.  

Le droit d’avoir une identité

© KaterinaIlievska

 

Les articles 7 et 8 de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) stipulent que : « l’enfant a le droit à un nom dès la naissance, il doit acquérir une nationalité et, dans la mesure du possible, il doit connaître ses parents et être élevé par eux ». Les États doivent respecter ce droit, même si l’enfant est apatride.  

 

290 millions 

 

290 millions d’enfants, soit 13% des enfants dans le monde, n’ont pas été déclarés à la naissance et ne possèdent aucune identité juridique.  

 

Il est presque impossible pour eux de revendiquer leurs droits tout au long de leur vie, avec des conséquences très graves sur leur développement et leur vie future : difficultés d’accès à la scolarité, aux soins ou encore à l’emploi.   

 

Sans enregistrement, l’enfant ne peut pas être protégé car il n’a pas d’existence officielle. Avoir une identité permet de lutter contre la traite, l’enlèvement, les mariages précoces, l’exploitation sexuelle, l’enrôlement des enfants dans l’armée, le travail forcé…  

 

Les filles sont particulièrement touchées par cette situation puisque dans les pays à faibles revenus, seul 50% d’entre elles possèdent une identité juridique et bénéficient des droits et services auxquels elles devraient pouvoir prétendre.  

 

L’action de SOS Villages d’Enfants 

 

Pour contribuer à la concrétisation des droits de l’enfant, SOS Villages d’Enfants s’engage en France et dans le monde.

 

Par exemple, dans la zone la plus déshéritée et enclavée du sud de Madagascar, où l’insécurité alimentaire ainsi que l’extrême pauvreté sont généralisées, SOS Villages d’Enfants déploie dans six localités le projet MITYMA. Ce projet prévoit, entre autres, de collaborer avec les autorités compétentes afin d’officialiser l’identité des enfants accompagnés grâce à des enregistrements et régularisations de naissances. Détenir un titre d’identité est une première étape essentielle pour leur épanouissement futur et leur intégration pleine et entière dans la société.  

 

En France, nous nous mobilisons chaque jour pour accompagner les jeunes accueillis en village SOS. Certains enfants, nés à l’étranger mais arrivés en France à un très jeune âge, n’ont pas été enregistrés dans leur pays d’origine. Ils se retrouvent alors apatride et dans une situation de non-droit en France. Toute l’équipe du village SOS qui les accueille se mobilise alors pour obtenir les papiers nécessaires à leur régularisation et à la pleine réalisation de leurs droits.  

Les droits de l’enfant à l’honneur

 

Le 20 novembre 1989, l’Assemblée générale des Nations Unies adoptait La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), ou Convention relative aux droits de l’enfant.   
Les enfants ont des besoins spécifiques : ils doivent être protégés et nécessitent des droits particuliers. La CIDE énonce et défend ces droits fondamentaux pour garantir la croissance, le bon développement et la participation des enfants à la société.  

 

54 

 

 La CIDE est composée de 54 articles qui touchent tous les aspects de la vie des enfants et des jeunes de moins de 18 ans: accès à l’école ou à la santé, droit à vivre dignement, droit d’être protégé contre la violence… 

 

Chacun de ces droits estuniversel, inconditionnel et inaliénable. Cela veut dire que tous les enfants du monde en bénéficient, dès leur naissance, sans aucune discrimination. L’ensemble de ces droits sont interconnectés entre eux.  

 

Les enfants qui ne bénéficient pas de soins parentaux adéquats, ou qui vivent dans des contextes nationaux ou communautaires dégradés, sont plus à risque de voir leurs droits bafoués et ont besoin d’une protection spécifique.  

 

Le rôle de SOS Villages d’Enfants 

 

Depuis près de 70 ans, notre action en France et dans le monde est entièrement guidée par les droits de l’enfant. Nous jouons un rôle majeur, en France et dans le monde, pour faire connaître et progresser les droits de l’enfant.   

 

Nous travaillons avec les instances internationales, les États et des partenaires locaux pour veiller à ce que les enfants et les jeunes qui ont perdu la garde parentale ou risquent de la perdre soient protégés, soignés et à ce que leurs droits soient respectés.  

 

Nous œuvrons chaque jour à construire un avenir durable pour tous les enfants et les jeunes.   

 

La participation étant l’un des droits fondamentaux portés par la CIDE, nous nous engageons à leur offrir des espaces leur permettant de participer pleinement et de manière significative à toutes les questions qui les concernent : dans leur vie quotidienne, dans les programmes conçus pour les soutenir et dans nos actions de plaidoyer.  

Le droit d’être aimé

© Berger

 

La Convention internationale des droits de l’enfant établit clairement que la famille est « [l’]unité fondamentale de la société et [le] milieu naturel pour la croissance et le bien-être de tous ses membres et en particulier des enfants ».  

La CIDE détermine la famille comme le fondement des droits de l’enfant et une condition nécessaire à leur réalisation. L’affection, l’écoute, la valorisation apportent aux enfants la sécurité affective et une relation d’attachement stable qui exercera une grande influence sur sa capacité future à créer du lien plus tard. C’est une condition nécessaire à leur bon développement.   

Toutefois, trop d’enfants n’ont pas accès à ce droit fondamental et grandissent sans un ou deux parents.  

 

1 sur 10 

 

Dans le monde, 1 enfant sur 10 n’a pas la chance de grandir dans une famille aimante et protectrice. Certains sont orphelins, d’autres sont victimes de maltraitances physiques ou psychologiques, ou encore ils ont été séparés ou déplacés à cause de la guerre.  

 

En France, ce sont 190000 enfants qui sont séparés de leurs parents sur décision de justice.  

 

Lorsque des enfants ne peuvent plus vivre au sein de leur famille, les états ont l’obligation de les accueillir au sein de structures dédiées et de les protéger.  

 

L’action de SOS Villages d’Enfants 

 

Depuis près de 70 ans, SOS Villages d’Enfants accueille des enfants séparés de leurs parents sur décision de justice. 

 

Lorsque des parents ne peuvent plus assurer leurs responsabilités éducatives, nous offrons à ces enfants la chance de grandir avec leurs frères et sœurs dans un cadre de vie de type familial. 

 

Nous pensons que pour bien grandir un enfant a besoin d’aimer et d’être aimé en retour. 
Les frères et sœurs accueillis dans nos villages SOS vivent dans une maison familiale avec une mère ou un père SOS qui prend soin d’eux au quotidien. Nous les accompagnons au-delà de la majorité, jusqu’à leur insertion pleine et entière dans la société.  

L’attachement et la fratrie sont ainsi au cœur de notre projet associatif. 

 

Aujourd’hui, il existe 20 villages d’enfants SOS en France qui accueillent plus de 1000 enfants et jeunes.   
D’ici 2030, 10 nouveaux villages SOS verront le jour, soit 500 enfants et jeunes supplémentaires accueillis et protégés par notre association.