Offrir aux enfants un cadre de vie de type familial intégré à l’environnement local
Frères et sœurs vivent ensemble, partagent leur vie quotidienne avec un référent adulte, la mère SOS, dans une unité de vie à l’échelle humaine, une maison familiale, qui garantit le respect de leur intimité et du rythme de vie de chacun.
Les maisons familiales, dans lesquelles l’enfant peut investir et construire ses repères, accueillent au maximum six enfants.
Le village d’enfants SOS constitue une unité géographique, intégrée à une zone d’habitation, composée de 10 à 12 maisons familiales regroupées ou dispersées selon le cas, et souvent d’un espace de jeux extérieur pour les enfants. S’y ajoute la maison commune, lieu de travail de l’équipe pluridisciplinaire et espace de loisirs et d’apprentissage pour les enfants. Ces maisons sont intégrées dans l’environnement pour éviter la stigmatisation, tout en étant proches les unes des autres pour faciliter le travail avec l’équipe psycho-éducative et administrative.
Accueillir des enfants bien identifiés
Notre projet s’adresse à des enfants dont la situation familiale exige un placement jusqu’à leur autonomie. Nous sommes donc attentifs à respecter, avec nos partenaires publics, des procédures d’admission rigoureuses, dans le cadre de la législation.
Prendre en compte tous les aspects de la vie d’un enfant
Seule une approche globale garantit que tous les besoins et droits de l’enfant sont respectés pour favoriser sa construction identitaire et son bien être physique, psychologique, intellectuel, affectif et social. Ses besoins fondamentaux étant assurés, l’enfant reçoit une éducation de qualité et un accompagnement global personnalisé (scolaire, psychologique, médical, social, culturel…). C’est le travail d’une équipe pluridisciplinaire qui associe notamment la mère SOS, l’aide familiale, l’éducateur et le psychologue.
La mère SOS assure l’accompagnement quotidien des enfants leur permettant de grandir dans un climat d’affection. Elle est à la fois le guide et le témoin de leur évolution. Elle permet, à travers tous les actes et engagements de la vie quotidienne, que chaque enfant reprenne confiance en lui et puisse, sur cette base, engager le long travail de dépassement de ses traumatismes antérieurs.
Une aide familiale travaille en binôme avec la mère SOS et la remplace pendant ses congés. Elle constitue un second pôle d’attachement stable pour l’enfant et a un rôle complémentaire d’observation de son évolution.
Le village comporte aussi une équipe pluridisciplinaire composée d’éducateurs, d’un psychologue et du personnel administratif et des moyens généraux, sous la responsabilité d’un directeur secondé d’un chef de service éducatif.
Les décisions concernant chaque enfant sont prises dans le cadre d’un projet personnalisé élaboré par l’équipe, avec l’avis de l’enfant, et soumis à évaluations régulières, notamment avec les services d’Aide Sociale à l’Enfance. Des liens avec les acteurs locaux, écoles, médecins, associations sont tissés par chaque responsable selon ses domaines d’intervention.
Cette action s’accompagne du souci quotidien de respecter l’histoire familiale de l’enfant. Tout est mis en œuvre pour qu’il puisse maintenir les liens familiaux nécessaires à son développement lorsque aucun élément de danger ne s’y oppose. Dans ce dessein et sauf contre-indication, les parents sont associés à l’admission de leurs enfants. Ils sont informés et consultés pour toute décision les concernant. La qualité du lien parents-enfants est régulièrement évaluée et transmise aux magistrats et services de l’Aide Sociale à l’enfance pour ajustement des droits accordés.
Diversifier les réponses pour mieux être au service des enfants
Afin de répondre au mieux aux divers besoins des enfants, nous avons un souci d’ajustement permanent de nos réponses, notamment par :
- La mise en œuvre de « Maisons d’Accueil Familial » destinées à l’accueil de fratries pour lesquelles existe une perspective de retour auprès de leurs parents.
- La création de maisons d’accueil pour adolescents en relais des mères SOS à chaque fois que nécessaire, pour assurer aux adolescents un cadre optimum d’accès à l’autonomie.