A Madagascar, un nouveau projet pour les populations du Grand Sud

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Le projet MITYMA renforce l’action menée par SOS Villages d’Enfants dans le Grand Sud de Madagascar depuis plus de 10 ans.

Publié le 07 avril 2022

MITYMA est la contraction de Miayotse Tymarefo, « Emergence des personnes vulnérables » en langue malgache. Lancé le 1er février 2022, il vise à pérenniser les actions menées par SOS Villages d’Enfants Madagascar depuis plus de 10 ans dans le Grand Sud, et à les renforcer par un volet développement des revenus des populations de la région.

Le Sud de Madagascar est durement touché par des sécheresses à répétition depuis plusieurs décennies, dont l’impact a été renforcé par le changement climatique. Avec près de 3 ans sans pluies, la dernière période dite Kéré – terme du sud de la Grande Ile signifiant « Être affamé » – a provoqué une importante famine. La situation déjà critique a été aggravée par la pandémie de COVID-19. Les premiers touchés sont les femmes et les enfants, durement affectés en particulier dans le Grand Sud, où les coutumes et traditions sont particulièrement violentes vis-à-vis des femmes et des filles.

S’appuyant sur 5 Programmes de Renforcement Familiaux (PRF) implantés auprès de communautés isolés de l’Androy et de l’Anosy, le projet MITYMA vise à offrir aux populations vulnérables des solutions de résilience et de développement durable, afin qu’ils ne soient plus dépendants de l’aide extérieure pour survivre. Pour y parvenir, en plus de la mise en place de deux nouveaux PRF dans les communes de Beabo (au sud d’Ambovombe, capitale régionale de l’Androy) et de Tanandave/Faux Cap (au sud de Tsihombe), SOS Villages d’Enfants a noué un partenariat avec Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF).

Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF) est une association spécialiste de l’agriculture et de l’élevage au sein des communautés rurales. Elle dispose d’une longue expérience à Madagascar en général et dans le Sud en particulier lorsqu’elle a été associée au projet ASARA (projet lancé par l’Union Européenne et visant à développer des semences et des espèces animales adaptées aux conditions climatiques du Sud de l’île). En plus de ces activités agricoles, le projet développera l’activité piscicole auprès des communautés côtières, au travers d’actions comme la construction de pirogues plus résistantes à la haute mer et la mise en place de techniques et d’infrastructures de conservation des produits de la pêche.

Ces initiatives viendront en soutien des activités de soutien scolaire, de santé, de sensibilisation à la parentalité positive et de formations habituellement conduites par les PRF. En outre, un renforcement de l’offre éducative est prévu, notamment au travers de la réhabilitation et de la construction de salles de classes.

Enfin, les cellules d’écoute et de veille, formées par les membres d’une communauté, se verront recevoir des formations supplémentaires sur la détection, la prévention et les mécanismes d’alerte des cas de violence contre des enfants, afin de créer un environnement plus sûr et plus à même de prévenir les abus et la maltraitance.

Par le biais de ce projet, SOS Villages d’Enfants et ses partenaires veulent ouvrir une nouvelle voie pour les enfants du Grand Sud de Madagascar, et permettre aux communautés de sécuriser leur avenir. Cette première phase doit durer 3 ans. Elle est financée, à parts égales, entre SOS Villages d’Enfants et l’Agence Française de Développement, pour un montant total de 2,1 millions d’euros.